
L’Académie française est composée de 40 membres avec à leur tête un Secrétaire perpétuel. Sa forme juridique est aujourd’hui celle d’une personne morale de droit public à statut particulier placée sous la protection du président de la République.
Si la fondation de l’Académie française par Richelieu en 1635 marque une date importante dans l’histoire de la culture française, c’est parce que, pour la première fois, les débats d’une assemblée de lettrés ont été considérés comme pouvant jouer un rôle éminent dans le devenir de la société et de la nation.
La principale fonction de l’Académie sera « de travailler avec tout le soin et toute la diligence possibles à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences » (statuts de 1635, art. 24).
Pour mener à bien sa mission de clarification d’une langue française appelée à devenir « le latin des modernes », universelle et accessible à tous, il est dès l’origine enjoint à l’Académie française de composer un dictionnaire (art. 26), appelé à servir de référence à tous les autres.
De 1694 à nos jours, le Dictionnaire a fait l’objet de huit éditions. En s’ouvrant au vocabulaire général des techniques et des sciences, le Dictionnaire a accru sa nomenclature à chaque nouvelle édition. Avec 35 000 mots, la 8e édition (1932-1935) a pratiquement doublé le nombre de mots recensés à l’origine. Prenant en compte les évolutions rapides de l’usage au cours des dernières décennies, la 9e édition, en voie d’achèvement, comprendra quelque 60 000 entrées.
Outre cette mission première, l’Académie française décerne chaque année plus de soixante prix littéraires, qui couvrent tous les domaines de la création.