
Une ressource vitale inégalement répartie
Parmi les nombreux défis du développement durable, l’accès à l’eau est fondamental, tant la ressource est vitale.[1] Convoitée, elle est néanmoins répartie de manière extrêmement inégale entre les populations.
Les régions les plus défavorisées sont la péninsule Arabique, le Proche Orient, l’Afrique du Nord, le Sahel et la zone désertique d’Afrique Australe. 11 % de la population mondiale, soit 844 millions d’individus, n’a pas accès à l’eau potable en 2015, selon le rapport 2017 sur les progrès en matière d’assainissement et d’alimentation en eau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Unicef.[2]
Outre l’aspect quantitatif de sa répartition, c’est surtout la qualité de l’eau qu’il convient de préserver. Il s’agit de protéger de la pollution une ressource menacée non pas tant d’épuisement que de détérioration.
De nombreux défis internationaux à relever
La gestion de l’eau engendre de nombreux défis internationaux, dans un contexte d’augmentation de la population : enjeux environnementaux (pollution), économiques (développement), sociaux (inégalités)...
Les solutions pour faire face à ces défis doivent être multiples, adaptées au contexte local et nécessitent l’implication de tous les acteurs.
Voici quelques exemples d’actions : une augmentation des capacités de stockage des flux (barrages et systèmes locaux de stockage des eaux de pluie) ou une meilleure gestion des stocks disponibles (principalement les eaux souterraines et aquifères) ; un meilleur recyclage de la ressource de manière à optimiser son utilisation et éviter les gaspillages ; un contrôle de la pollution des eaux pour augmenter les quantités disponibles pour les usages humains et réduire les coûts de traitement ; des transferts de ressources entre bassins fluviaux ; dessalement de l’eau de mer…
La coopération internationale est cruciale pour amorcer ce processus d’amélioration, en permettant d’accroître des moyens financiers et techniques ainsi que l’expertise, notamment dans les pays dits « en développement ».
Même si l’eau est un bien économique, son aspect vital lui confère un statut à part : un droit dont aucun être humain ne devrait être privé. La communauté internationale reconnaît ainsi l’accès à l’eau comme un droit de l’Homme qu’il convient de protéger.
Pour en savoir plus :
« L’eau, bien commun de l’humanité », EcoRev', vol. 39, no. 1, 2012, pp. 32-34. https://doi.org/10.3917/ecorev.039.0032
EUZEN, Agathe (dir.) ; JEANDEL, Catherine (dir.) ; et MOSSERI, Rémy (dir.). « L'eau à découvert ». CNRS Éditions, 2015. Disponible sur Internet : http://books.openedition.org/editionscnrs/9746
Baechler, Laurent. « La bonne gestion de l'eau : un enjeu majeur du développement durable », L'Europe en Formation, vol. 365, no. 3, 2012, pp. 3-21.
Paquerot, S. (2009). « Société civile, acteurs, espaces dans la globalisation : ce que nous apprend le débat mondial sur l’eau ». Politique et Sociétés, 28 (2), 25–51. https://doi.org/10.7202/038073ar
Charles C. Mann. « La montée des eaux », Allia (24/04/2009).
Maude Barlow, Tony Clarke. « L'or bleu : L'eau, le grand enjeu du XXIe siècle », Hachette Littératures (06/06/2007).
[1]https://www.cieau.com/connaitre-leau/les-ressources-en-france-et-dans-le-monde/ou-en-sont-les-ressources-en-eau-dans-le-monde/
[2]https://www.inegalites.fr/L-acces-a-l-eau-potable-dans-le-monde?id_theme=26